Mercredi 12 avril 2006
Le président Jacques Chirac a jugé mercredi que "tous les jeunes doivent pouvoir reprendre leurs cours et préparer leurs examens", après "la situation de blocage" qu'a connue le pays autour du CPE.
"Tous les jeunes doivent pouvoir reprendre leurs cours et préparer leurs examens", a indiqué en conseil des ministres le chef de l'Etat, selon l'Elysée.
M. Chirac a rappelé qu'il avait décidé lundi de remplacer le contrat première embauche, "pour sortir d'une situation de blocage et poursuivre notre marche en avant dans le combat pour l'emploi". "Je l'ai voulu dans un souci d'ordre et d'apaisement", a-t-il expliqué à ses ministres. Outre les journées nationales d'action, qui ont rassemblé près de 3 millions de personnes selon les syndicats, l'opposition au CPE s'est traduite par de multiples opérations coups de poing menées par les étudiants et lycéens dans toute la France.
Jacques Chirac a demandé à ses ministres "cohésion, mobilisation et résultat", et jugé qu'il fallait "redoubler d'effort pour que les instruments que nous avons déjà mis en place pour l'emploi, et qui donnent depuis onze mois des résultats, puissent atteindre leur efficacité maximale sur le terrain". "C'est comme cela que nous serons au rendez-vous de l'échéance essentielle, celle qui compte pour les Français: l'emploi", a-t-il conclu.
Face à l'opposition générale contre le CPE depuis deux mois, M. Chirac a annoncé lundi que le CPE serait remplacé par un dispositif pour l'insertion professionnelle des jeunes en difficulté. Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a pour sa part jugé que la cohésion gouvernementale contre le chômage allait de soi, en dépit de l'abandon du CPE. "La feuille de route pour nous est bien de poursuivre la lutte contre le chômage et en particulier le chômage des jeunes".

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