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Mercredi 12 avril 2006 (2)
L'Assemblée nationale a adopté mercredi la proposition de loi UMP sur "l'accès des jeunes à la vie active en entreprise", destinée à remplacer le très controversé contrat première embauche (CPE), avec les seules voix de la droite.
Le texte, dont l'examen a débuté mardi soir à l'Assemblée, a été approuvé par 151 voix (UMP, UDF) contre 93 (PS, PCF), au terme de près de quatre heures de séance mercredi matin, marquée par de vifs échanges gauche-droite. La proposition de loi doit être transmise au Sénat en vue d'un examen "dès jeudi", selon une source parlementaire.
Un vote conforme des sénateurs permettrait l'adoption définitive du texte. Le texte prévoit notamment d'accorder une aide à tout employeur embauchant en CDI un jeune de 16 à 25 ans de faible qualification, ou résidant en zone urbaine sensible, ou titulaire d'un contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis). Le montant de l'aide, qui sera fixé par décret, s'élèverait à 400 euros par mois la première année, 200 euros la seconde.
Le texte prévoit notamment d'accorder une aide à tout employeur embauchant en CDI un jeune de 16 à 25 ans de faible qualification, ou résidant en zone urbaine sensible, ou titulaire d'un contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis). Le montant de l'aide, qui sera fixé par décret, s'élèverait à 400 euros par mois la première année, 200 euros la seconde. Le coût des nouvelles mesures est évalué à 150 millions d'euros en 2006.
"Ce texte n'apporte rien pour l'insertion des jeunes", a estimé l'orateur PS Gaëtan Gorce, tandis que Maxime Gremetz (PCF) soulignait qu'il a fallu "deux mois" au gouvernement pour comprendre que le CPE était rejeté par les Français. A droite, Alain Joyandet (UMP) a vu dans ce texte de "compromis et de remplacement" le "courage politique" du gouvernement qui "va contribuer à l'apaisement que nous souhaitons tous". Tout en apportant le soutien des centristes, Francis Vercamer a regretté que "le gouvernement et l'UMP soient restés sourds aux propositions et aux alertes faites par l'UDF". "Tout ça pour ça!", a-t-il conclu.
Plusieurs responsables d'organisations étudiantes étaient présents mercredi dans les tribunes du public, notamment le président de l'Unef, Bruno Julliard. |
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