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Les hommes et le dopage

Production de Laurent MOUNOUSSAMY et Laurent GUIGNES,
élèves de 2nde 7, année 1998/1999,
dans le cadre du cours de SVT de M. GERSCHWITZ

 

PLAN:

I) Définition du dopage

 

II) Les principales formes de dopage:

 

III) La lutte contre le dopage
 

 

I) Définition du dopage

     On ne sait pas à quel moment précis ces pratiques ont gagné le milieu sportif, mais ce dont on est sûr, c'est que les hommes ont toujours cherché à améliorer leurs facultés physiques et mentales. Le dopage, c'est l'utilisation de substances comme les stupéfiants, anabolisants et stimulants qui permettent artificiellement et provisoirement d'augmenter les capacités physique et sportive d'un athlète. Le dopage n'est pas un phénomène nouveau et s'il continue, c'est parce que ça marche. En effet, grâce aux progrès de la science, l'arsenal des substances dopantes s'est progressivement perfectionné jusqu'à produire amphétamines et anabolisants. Mais la moralité du sport veut que les concurrents ne comptent que sur leurs muscles, leur tête et leur adresse, rien d'autre. En fait, pour être convaincu de dopage, un athlète doit avoir utilisé l'une des substances interdites par le Comité International Olympique (CIO) ou décrétée comme telle par les lois sportives du pays où il concourre et être contrôlé positif. Nous allons étudier les principales formes de dopage afin de connaître leur utilisation et leurs conséquences sur les sportifs qui les utilisent.

 

II) Les principales formes de dopage

     En premier lieu, nous avons les stimulants dont les plus connus sont les amphétamines, la cocaïne, l'éphédrine ou encore la caféine (à forte dose) qui accroissent l'attention, atténuent la sensation de fatigue, stimulent la confiance en soi et la combativité.
     Ensuite, il y a les stupéfiants et les anti-douleurs comme l'opium, l'héroïne, la morphine et la codéine. Ceux-là tempèrent l'anxiété, gomment les courbatures et calment la douleur lors d'une blessure tout comme les anesthésiques locaux également bannis. Le cannabis est considéré comme un décontractant.
     Enfin, nous avons le dopage aux hormones qui est la forma de dopage la plus utilisée et la plus diversifiée actuellement.

     Le dopage aux hormones: aujourd'hui, celui-ci est le plus pratiqué car difficilement détectable, voire indétectable lors des contrôles actuels de dopage. On a deux familles d'hormones: les hormones protéiques, solubles dans l'eau, e les hormones stéroïdes, dérivés du cholestérol et solubles dans les graisses. Quatre d'entre elles occupent le devant de la scène du dopage:

la testostérone: hormone qui favorise la fabrication des protéines et qui ont comme résultat le développement des muscles; les capacités d'entraînement sont décuplées

la gonadotrophine: elle stimule la production des hormones sexuelles, notamment de la testostérone chez l'homme

l'hormone de croissance: elle favorise le développement de la masse musculaire, fait fondre les graisses et permet une réparation accélérée des tissus après une blessure

l'érythropoïne, plus communément appelée l'EPO: elle stimule la production des globules rouges, ce qui entraîne une meilleure oxygénation du sang et des tissus. Le sportif gagne en puissance, en endurance et récupère plus rapidement.

     Exemple concret de dopage: le 12 octobre 1996, Henri MENTHEOUR pulvérise un record de France de cyclisme au vélodrome de Bordeaux établi l'année précédente. Le 15 janvier 1999, il demande qu'on lui retire son titre. En effet, il a établi ce record grâce à l'EPO. Durant sa préparation, on lui injectait régulièrement de l'EPO. Deux semaines avant le jour J, il prenait de plus de l'hormone de croissance.

     Comment agit l'EPO: Injectée sous la peau, l'EPO synthétique pénètre au sein des os plats du squelette, par exemple les os du bassin, où elle fouette l'accélération des cellules CFU-E (pour Colony Forming Unit Erythroblast). Ces CFU-E donnent alors naissance à des érythroblastes qui eux-mêmes engendrent une foule de globules rouges. Au cours de leur passage dans les poumons (petite circulation), ces derniers se chargent en oxygène (O2). Ensuite, ils se dirigent, par la grande circulation, vers les différents tissus, les muscles notamment, où l'oxygène sert à la production d'énergie. Plus il y a de globules rouges, plus il y a d'énergie. Le sportif gagne en puissance, en endurance et récupère plus vite. L'EPO disparaît rapidement tandis que les effets durent plusieurs semaines. Le danger, c'est qu'en intensifiant le trafic de globules rouges dans le sang, le nombre de plaquettes peut exploser, ce qui augmente les risques d'embouteillage dans les vaisseaux, bref, d'accident vasculaire. Si le crash se passe au niveau du cœur ou du cerveau, bonjour les dégâts!

III) La lutte contre le dopage:

     Nous savons que le dopage est illégal depuis 1965. Mais ce phénomène est très difficile à contrôler. Le plus souvent, le contrôle anti-dopage consiste en un examen sanguin: on demande aux sportifs d'uriner dans deux flacons A et B. Le A est destiné à l'analyse, le B est conservé dans un frigo au cas où une contre-expertise serait demandée. En France, les tubes de verre sont scellés par le médecin préleveur en présence du sportif et d'un témoin. Ils sont transmis sous pochettes plastiques cachetées au laboratoire national de dépistage du dopage accrédité par le CIO. Là, un matériel des plus sophistiqués est utilisé pour déceler la moindre trace de produit interdit. Mais, de plus en discrets tout en étant de plus en plus puissants, les nouveaux produits échappent aux outils actuels d'analyse. Pourrons-nous un jour arrêter ces pratiques illégales? Seul l'avenir nous le dira.

Sources: -Science & vie junior mai 1998
                 -Science & vie hors série mars 1999

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