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Géographie de la Réunion Société réunionnaise

Histoire de l'île de la Réunion

 

Découverte et prise de possession de l'île
La colonisation
La Révolution
La Réunion, terre anglaise
Retour de la Réunion au sein de la France
L'abolition de l'esclavage
La grande guerre
L'entre-deux-guerres
La seconde guerre mondiale
Après la guerre, la modernisation  et le développement de l'île
De 1990 à nos jours

 

 

Découverte et prise de possession de l'île

   La Réunion est découverte par les navigateurs arabes au Xe siècle mais restera déserte jusqu'à l'arrivée des Français au XVIIe siècle. Sa colonisation s'est faite en quelque sorte en désespoir de cause suite à l'échec de la colonisation de Madagascar. La date de la première prise de possession n'est pas sûre: il s'agirait soit du mois de juin de l'an 1638, soit du mois de juin 1640. Ce fut l'œuvre de l'équipage du navire le "Saint-Alexis". Les premiers habitants de l'île furent des mutins qu'on laissa seuls sur l'île de 1646 à 1649.
Ces derniers, après leur récupération, firent des récits enthousiastes au sujet de ce petit territoire perdu dans l'océan. En 1649, l'île est appelée "Bourbon".

Illustration extraite du "Grand Livre de l'Histoire de la Réunion",
de Daniel VAXELAIRE, Editions Orphie.


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La colonisation

    L'année 1665 marque le début d'une colonisation difficile. Effectivement, les colons ont à faire face à de nombreux obstacles:

une nature difficile bien qu'accueillante, un défrichement important est nécessaire pour la mise en valeur du territoire

des côtes inhospitalières

l'éloignement des routes maritimes les plus fréquentées

A tout cela s'ajoutent également tous les problèmes humains d'une société naissante et inorganisée, des problèmes politiques, administratifs et économiques. Il faut affronter l'indiscipline des personnes en présence, pour la plupart de rudes aventuriers et des forbans, et les attaques des noirs-marrons.

    Ces années sont celles du métissage: les quelques femmes présentes, majoritairement de couleur, mêlent leur sang à celui d'hommes français mais aussi hollandais, anglais, portugais, espagnols, écossais et irlandais.

    La mise en valeur des terres favorise la traite et l'esclavage. La colonie se développe petit à petit:

les trois premiers quartiers sont Saint-Paul, Saint-Denis (qui en 1669 devient la capitale de l'île) et Sainte-Suzanne

on organise une exploration méthodique du territoire

la population se met à croître lentement grâce aux premières naissances et aux nouveaux arrivants

on met en place les premiers équipements et on fait réalise aménagements (magasins, chemins,...)

 une agriculture diversifiée est initiée (légumes, riz , blé, tabac, canne à sucre, coton,...)

Versailles commence alors à regarder vers la Réunion avec intérêt.

    En 1714, est mise en place la culture du café. Son développement nécessite une main-d'œuvre abondante. L'esclavage et la traite s'institutionnalisent alors. Grâce au développement du café et aux autres cultures non négligées, l'île devient un grenier.

Branche de caféier, planche botanique d'A. ROUSSIN

    En 1767 a lieu la rétrocession. Louis XIV avait en effet cédé l'île à la compagnie des Indes. A son retour dans la France, son économie est lamentable suite à des difficultés de commercialisation rencontrées pour le café, à la baisse spectaculaire de la production (des pucerons avaient attaqué les caféiers) et au monopole commercial de la compagnie. S'ensuit une réorganisation économique -rétablissement de la liberté commerciale, augmentation spectaculaire du nombre d'esclaves (en provenance de Madagascar et de l'est africain) pour pallier au manque de main-d'œuvre- et une réorganisation administrative: on atteint le nombre de cinq quartiers, Saint-Denis, Sainte-Suzanne, Saint-Benoît, Saint-Paul et Saint-Pierre, avec chacun une milice. L'accroissement de la population permet une relance des cultures vivrières. On introduit de nouvelles espèces et la culture des épices, convoitées par les européens, est développée.

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La révolution

   En fin 1793, début 1794, suite à la révolution française, une agitation naît dans l'île. Les notables de Bourbon désirent une assemblée coloniale ayant des pouvoirs réels, et une représentation de l'île à  Versailles. Des affrontements ont lieu entre sans-culottes et contre-révolutionnaires autour du changement de nom de l'île qui, en 1794, prend le nom de "Réunion". Les sans-culottes triomphent et mettent en place une politique révolutionnaire active.

   Le 4 février 1794, l'abolition de l'esclavage dans les colonies est décrétée mais ce décret est refusé dans les Mascareignes. La Réunion s'installe dans l'inégalité. Contre la menace abolitionniste monte une volonté d'indépendance.

Après son accession au pouvoir, Bonaparte rétablit l'esclavage et la traite dans les colonies et à nouveau, en 1806, l'île change de nom et devient l'île Bonaparte.

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La Réunion, terre anglaise

   En 1803, les hostilités reprennent entre les anglais et Bonaparte et débouchent sur un conflit qui a lieu sur les mers et autour des colonies. La route des Indes désormais contrôlée par les Anglais, les Mascareignes se retrouvent en situation de blocus. En juillet 1810, Bourbon tombe aux mains des anglais. L'île Bonaparte reprend le nom de "Bourbon". Du fait de catastrophes naturelles, des cyclones, et du blocus, son économie est en ruine. Le rattachement à l'empire britannique et, donc, la fin du blocus, permet une reprise des affaires.

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Retour de l'île au sein de la France

   Le 6 avril 1814, Napoléon Bonaparte abdique. Les Bourbons reprennent le pouvoir en la personne de Louis XVIII. Suite au traité de Paris, le 30 mai 1814, l'île Bourbon est rendue à la France. Une poussée sensible de la natalité associée à l'arrivée d'européens font accroître notablement la population. Celle-ci passe de 65 000 individus en 1804 à 110 000 habitants en 1848.

    En 1815, le Congrès de Vienne vote l'abolition de la traite dans le monde entier. Louis XVIII doit appliquer cette décision à ses colonies. De ce fait, un commerce clandestin très lucratif pour les négriers se développe autour de Bourbon. Ce commerce perdure jusqu'en 1840, avec un recul sensibles à partir de 1831 du fait du renforcement des sanctions encourues.

    La pression des abolitionnistes se faisant de plus en plus forte, les colons doivent chercher une autre main d'œuvre. C'est alors qu'on enrôle les premiers engagés, des "travailleurs libres recrutés pour une période déterminée et contre rémunération". De 1828 à 1832 arrivent des engagés indiens. De 1844 à 1846, ce seront des engagés chinois.

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L'abolition de l'esclavage

Fer d'esclave utilisé à Bourbon

    Suite à la révolution de 1848 et à l'avènement de la seconde république, l'abolition de l'esclavage a enfin lieu, grâce à l'action d'un anti-esclavagiste convaincu, le député alsacien Victor SCHOELCHER.

    Le 13 octobre 1848, le Commissaire de la République SARDA-GARRIGA débarque dans l'île pour proclamer officiellement le décret d'abolition, pour libérer les esclaves, en faire des citoyens français à part entière, les recenser et les enregistrer sur les listes d'état civil.

    Après l'abolition, les nouveaux affranchis quittent les champs au moment même où les colons s'orientent vers une culture hautement spéculative: la canne à sucre. Pour disposer d' une main d'œuvre abondante, peu coûteuse et docile, ils procèdent à l'importation de travailleurs. De 1849 à 1859, 30 000 travailleurs en provenance de la côte est de la corne de l'Afrique, de Madagascar et des Comores  vont ainsi arriver dans l'île. En 1859, les vives protestations des philanthropes mettent fin à cet afflux. Le marché africain se ferme, l'importation de travailleurs des Indes qui avait commencé dès 1848 s'intensifie. Entrent également dans l'île de nouveaux Chinois, des Annamites et quelques aborigènes d'Australie.

   Un développement économique a lieu grâce à cette venue massive de travailleurs étrangers et à l'extension de la culture de la canne sur de grands domaines composées par les parcelles des petits et moyens propriétaires qui n'ont pas pu faire face aux nouvelles charges des contrats de travail et se sont ruinés. Les années 1850-1860 sont celles de l'"âge d'or" de la canne à sucre. La population s'enrichit, principalement les propriétaires et les commerçants, les équipement se développent. Mais de 1860 à 1870, la production sucrière s'effondre. L'île essuie une crise économique aiguë. Les grands travaux sont ralentis voire même arrêtés, la paupérisation des classes les plus défavorisées s'accroît. Pour enrayer cette crise, on tente de diversifier la production agricole mais cela s'avère peu concluant. Ainsi, en fin de XIXe siècle, début du XXe, la situation économique de l'île est fragile.

   

 

Usine centrale de K'VEGUEN en 1884, Quartier Français 
(lithographie d'André ROUSSIN, Album de la Réunion).


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La Grande Guerre

    En 1914, la première guerre mondiale débute. Les réunionnais font preuve d'un formidable esprit patriotique et un grand nombre d'entre eux vont combattre. Un millier mourront au combat. On compte plusieurs héros dans leur rang dont le plus célèbre est Roland GARROS. Né à Saint-Denis le 6 octobre 1888, Roland GARROS fut un pionnier de l'aviation. Il s'illustre au cours de nombreux combats aériens. Il meurt le 5 octobre 1918 à Vouziers.

   Dans l'île, l'angoisse est constante: on s'inquiète des nouvelles qui se font rares et on redoute une intervention allemande. En effet, le conflit s'est étendu sur les mers. 2 bateaux faisant la liaison entre le Réunion et le France ont été torpillés et on sait que des "corsaires" allemands croisent dans les eaux de l'océan Indien. A cette angoisse s'ajoutent de rudes privations: les cultures de natures spéculatives et destinées à l'exportation rendent la Réunion dépendante de la France. Mais les ravitaillement se font rarement et l'île manque de l'essentiel. L'armistice signée en 1918 apporte un véritable soulagement.

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L'entre-deux-guerres

    Cette période est malheureusement marquée par des maladies. En 1919, une épidémie de Grippe Espagnole s'étend. C'est une véritable hécatombe. On compte, selon diverses sources, entre 20 000 à 70 000 victimes. Toute l'île est touchée. La grippe disparaît lorsqu'elle a emporté toutes les personnes les moins vigoureuses. En 1926, il y a une nouvelle alerte mais la rapidité d'intervention des autorités et la prise de mesures efficaces (vaccination , quarantaine,...) enraye le développement de l'épidémie. Jusqu'en 1945, la Réunion sera aux prises avec des maladies telles que la tuberculose, le paludisme, la fièvre typhoïde,...

   L'économie est toujours fondée sur l'agriculture de plantation spéculative malgré les leçons, pénurie et disette, de la Grande Guerre. Après le conflit, les cours du sucre sont à la hausse. En effet, il y a pénurie en France, les terres à betteraves ayant été dévastées lors des combats. L'île exporte son sucre et connaît alors une nouvelle prospérité.

   Il faut alors suppléer un manque de travailleurs dû aux pertes démographiques, à l'extension des plantations suite à la reprise économique. A cela s'ajoute le refus des réunionnais à accomplir des travaux pénibles et peu rémunérés et l'exode rural. On en revient à l'importation de travailleurs (Comoriens, Somalis, Antandroys, Rodriguais) qui se solde par un échec: beaucoup d'entre eux abandonnent leur emploi et demandent leur rapatriement. Parallèlement, sont entrés des Chinois de Canton et de la Province de Huischien et des Indiens musulmans des provinces de Surat et Goudjérat. Les groupes essentiels de la population sont mis en place et un fort métissage a commence.

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La seconde guerre mondiale

Quotidien "Le Peuple" du samedi 02/09/1939, Archives départementales de la Réunion.

Dès la déclaration de la guerre, tout comme lors du premier conflit mondial, un formidable élan patriotique a lieu dans l'île. Mais à la capitulation de la France devant l'Allemagne et l'Italie en 1940, un choix s'impose: continuer à faire la guerre comme le désire le Général de Gaulle ou rallier les files du Maréchal Pétain et signer l'armistice. La Réunion devient finalement pétainiste de 1940 à1942 et ce pour plusieurs raisons:

l'action du gouverneur AUBERT et son autorité

une anglophobie latente entretenue par la propagande vichyssoise

les aspects séducteurs de la "Révolution Nationale" proposée par le Maréchal Pétain et reposant sur le slogan "travail, famille, patrie".

De plus, Vichy instaure une dictature dans l'île. Les élections sont supprimées, les chambres dissoutes, les élus sont remplacés par des hommes prêtant serment d'allégeance au Maréchal, la presse, la radio et le cinéma sont supprimés, les ennemis de Vichy surveillés, voire arrêtés, des prêtres déplacés,... En réaction, une certaine résistance se met en place jusqu'à ce que, en 1942, la Réunion soit ralliée à la France libre.

    Sur le plan économique, c'est un véritable désastre dans l'île. Le ravitaillement étant interrompu, elle doit à nouveau vivre en quasi autarcie. Tout fait défaut. Le sucre, ne pouvant plus être exporté, s'entasse dans les locaux disponibles. En 1943, la Réunion connaît une véritable situation de famine. Fort heureusement, le gouverneur obtient une livraison d'urgence de riz, maïs et grains secs. D'autre part, les autorités incitent le remplacement des plantations de canne par du riz, du manioc,... relancent l'élevage et de petites activités agroalimentaires. Mais malgré tout cela, pour survivre, la population doit faire preuve de débrouillardise. Par exemple, pour pallier le manque de médicaments, on a recours à la "médecine pays", l'utilisation de plantes médicinales, les tubercules sont alors la base de l'alimentation (manioc, patates douces,...), les vêtements, lorsqu'ils sont usés, sont tout simplement retournés,... Mais la situation ne fait que s'aggraver lorsqu'en 1944 et 1945 deux cyclones importants s'abattent sur le territoire.

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Après la guerre, modernisation et développement de la Réunion

    En 1945, après la capitulation de l'Allemagne, des élections sont organisées. La Gauche triomphe avec dans ses rangs Raymond VERGÉS et Léon DE LEPERVANCHE, tous deux communistes, qui vont représenter l'île à l'Assemblée Nationale. 

    En mars 1946, ils proposent à l'Assemblée le projet de départementalisation de la Réunion. Celui-ci sera adopté à l'unanimité.

    En 1959, le Général de GAULLE et son premier ministre Michel DEBRÉ, qui sera élu député de la Réunion en 1963, font une visite dans l'île suite à la volonté du gouvernement de mieux connaître les DOM. Cette visite est décisive: peu après, les investissements vont croître et les transformations s'accélérer, le but étant une assimilation de plus en plus poussée de la Réunion à la mère patrie. Les conditions de vie s'améliorent et la population augmente considérablement. Des progrès sont faits sur le plan sanitaire, social et éducatif. La Sécurité Sociale est étendue à l'île, le Service Départementale d'Hygiène Sociale (future DDASS) est créé ainsi que des PMI (Protection Maternelle et Infantile). La médecine préventive est développée, les vaccinations sont obligatoires, des hôpitaux sont construits. L'éducation sanitaire se fait par le biais de l'école, la radio, la télévision, des campagnes de sensibilisation,... On lutte également contre la sous-alimentation. De ce fait, les cantines scolaires se généralisent et les familles profitent d'une politique d'aide et perçoivent des allocations pour pouvoir se nourrir. Suite à toutes ces mesures, la mortalité passe de 11,4 pour mille en 1960 à 6,3 pour mille en 1978.

    Parallèlement, une politique de renouvellement de l'habitat est mise en place car il est nécessaire de faire disparaître les bidonvilles. Il faut également satisfaire les besoins en logement d'une population qui s'accroît et faire face à l'exode rural. Des sociétés de construction à loyer modéré ou de logement en location-vente  apparaissent, par exemple, la SIDR (Société Immobilière du Département de la Réunion), ou encore la SHLMR (Société d'Habitation à Loyer Modéré de la Réunion). Pour les classes les moins favorisées, on met en place les LTS (Logements Très Sociaux). Les autorités incitent également à la construction privée par le biais de prêts, primes, dégrèvement fiscaux). Le boom immobilier des années 64-73 instaure une véritable spéculation immobilière.

    On met de la même façon l'accent sur l'éducation et la formation. Au temps des guerres, la population était majoritairement analphabète. Pour améliorer la situation, des écoles et des lycées sont construits, on fait respecter l'obligation scolaire. Pour pousser les familles à scolariser les enfants, on met en avant les avantages que sont la surveillance médicale, les cantines, l'accès aux établissements est facilité grâce au ramassage scolaire,... Un gros effort est aussi accompli en ce qui concerne la formation de la main d'œuvre dans les lycées techniques, les LEP, les centres professionnels pour adultes (AFPAR), les écoles d'infirmières, le lycée agricole, l'école d'apprentissage maritime,...

   La modernisation de l'île se fait grâce à de grands équipements. On améliore la communication, l'approvisionnement en énergie et en eau. Les zones portuaires et l'aéroport de Gillot sont modernisés. Les télécommunications se développent. Le réseau routier se densifie et permet le désenclavement des hauts.

   Mais un problème crucial se pose: on note un déséquilibre croissant entre les actifs et les inactifs. Le taux d'activité qui était de 29% en 1945 n'est plus que de 22,3% en 1980. La situation va en s'aggravant. En effet, chaque année, 12 000 jeunes sont à la recherche d'un premier emploi alors que le marché du travail n'offre que deux mille emplois nouveaux. Les solutions privilégiées sont l'émigration et l'assistance.

   Il faut également noter que la situation économique de l'île reste fragile du fait de son importante dépendance vis-à-vis de l'extérieur (surface agricole réduite, pas de minerais,...).

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De 1990 à nos jours

    La canne à sucre n'est plus la première ressource de l'île. Alors que la production de canne stagne (diminution des surfaces cultivées par l'urbanisation; attribution de terres à de nombreuses cultures diversifiées telles que les fleurs, les fruits et légumes,... car il y a accroissement du marché intérieur et un début de marché à l'exportation), le tourisme est en constante augmentation. De même, l'industrie se développe fortement pour répondre elle aussi à la demande du marché intérieur.

   D'autre part, les grands travaux d' équipement s'accélèrent et les structures s'améliorent mais avec un nouveau souci: l'environnement. L'aéroport Roland Garros de Saint-Denis, anciennement appelé Gillot, s'agrandit tandis qu'un nouveau a été inauguré dans le sud à Pierrefonds (Saint-Pierre).

   Les télécommunications ne sont pas en reste: elles ont véritablement explosé. Les téléphones portables ont été pris d'assaut. Les prises d'abonnement ont largement dépassé les espérances des promoteurs. Les ordinateurs s'installent progressivement dans les foyers. Les paraboles ne cessent de fleurir au front des maisons. On est aujourd'hui bien loin de l'isolement qui fut d'abord l'un des obstacles à la colonisation de l'île et qui resta pendant bien longtemps son problème majeur.

    En ce début de millénaire, le débat tourne autour de la bi-départementalisation. Si chacun convient de l'utilité de scinder administrativement le territoire pour mieux le gérer, l'unanimité disparaît quand il s'agit de définir les limites des deux départements. Le débat risque donc de s'éterniser.

A gauche, découpage proposé par le PCR (Parti Communiste Réunionnais). A droite: découpage proposé par l'UDF.
Source: "L'Histoire de la Réunion de 1848 à nos jours", Daniel VAXELAIRE, Editions Orphie

  
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